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Stratégie de développement durable (SNDD)

En cours de définition au niveau national marocain, les différents axes sont détaillés ci-dessous. L'intérêt de les publier est de pouvoir confronter la pertinence des projets de Green Goat avec la stratégie nationale marocaine de développement durable (SNDD).

Cette stratégie repose sur 7 enjeux prioritaires, 31 axes stratégiques et 137 objectifs.

 

La synthèse officielle de la stratégie Marocaine est disponible ici

Seuls les axes stratégiques de l'enjeu #2 Réussir la transition vers une économie verte  sont repris ci-dessous.

Axe 1 - Concilier modernisation du secteur agricole et exigences du développement durable

Le contexte mondial marqué par la situation alarmante de la sécurité alimentaire, le changement climatique, la hausse des prix des produits agricoles, la responsabilisation des producteurs et la lutte contre la pauvreté montre le caractère stratégique du secteur agricole. Conscient de ces enjeux depuis plusieurs décennies déjà, le Maroc a toujours accordé au secteur agricole une attention stratégique toute particulière.

 

Ainsi, le secteur agricole continue d’occuper une place de 1er rang au regard des principaux indicateurs socio-économiques :

  • la valeur ajoutée du secteur agricole qui a été multipliée par 2,5 en l’espace de 10 ans, atteignant 114 Mds de DH en 2011, et contribuant à hauteur de 15,5% du PIB.

  • le niveau d’emploi : avec quatre millions d’emplois, le secteur agricole est l’un des principaux secteurs d’activité au niveau national (43% de l’ensemble des ménages au niveau national). Dans le milieu rural, l’agriculture emploie près de 80% de la population active.

 

C’est dans cette perspective que le Plan Maroc Vert (PMV) a été lancé. Cette nouvelle stratégie est articulée autour d’une approche globale qui couvre l’ensemble des acteurs selon leurs objectifs propres. Elle repose d’ailleurs sur deux piliers majeurs : l’agriculture moderne (pilier I) et solidaire (pilier II), et a mobilisé d’importants investissements.

La SNDD abonde dans le sens d’une politique volontariste pour le secteur agricole, mais celle-ci doit se faire en renforçant l’intégration de paramètres clés de durabilité, à savoir :

  • une meilleure gestion et valorisation des déchets générés,

  • une meilleure gestion des sols

  • ou encore le renforcement de l’intégration de l’adaptation au changement climatique.

Axe stratégique 2 : Assurer la conservation et la gestion rationnelle des ressources halieutiques

Le Maroc dispose d’un patrimoine halieutique important qui lui confère le statut de puissance halieutique. Depuis longtemps, le secteur a béné cié d’investissements conséquents aussi bien publics (ports) que privés ( ottes de pêche, industries de transformation). La diversité biologique marine est riche en nombre d’espèces (plus de 7 830 espèces) et en stocks, et permet au Royaume de se positionner comme premier exportateur de poissons en Afrique et premier producteur de sardines au monde.

La surexploitation des espèces les plus prisées fait craindre que la capacité de conservation de leurs stocks ne soit durablement affaiblie. De nombreuses espèces de poissons sont menacées d’extinction d’ici 2050. Il s’agit d’inscrire la pêche dans les principes du développement durable pour préserver les ressources halieutiques, la qualité et la santé des mers et des océans, et ce conformément à la stratégie sectorielle Halieutis.

Il s’agit dans un premier temps de renforcer la gouvernance du secteur par l’amélioration de la connaissance et le renforcement du cadre législatif y relatif. Il est également nécessaire de veiller à la reconstitution des stocks des espèces exploitées et de développer l’intégration du secteur.

 

renforcement des programmes de protection sociale et de formalisation de l’informel est crucial pour réussir les objectifs du développement durable, dans ce secteur en particulier.

Il s’agit dans un premier temps de renforcer la gouvernance du secteur par l’amélioration de la connaissance et le renforcement du cadre législatif y relatif. Il est également nécessaire de veiller à la reconstitution des stocks des espèces exploitées et de développer l’intégration du secteur.

Axe stratégique 3 : Mieux valoriser les forêts pour en assurer une gestion durable

À l’heure où la communauté internationale voudrait s’orienter vers une économie verte, la forêt et les produits de la forêt apparaissent de plus en plus comme ayant un rôle central à jouer dans l’instauration d’un avenir durable dans lequel consommation et production seraient étroitement liées au sein d’un même cycle. Il importe aussi de trouver un équilibre entre la conservation et l’exploitation des forêts.

La viabilité économique du secteur forestier, notamment les béné ces sociaux et environnementaux issus des forêts, constitue un préalable à l’adoption, sur une large échelle, de pratiques de gestion durable des forêts.

Les espaces forestiers du Maroc étalés sur 9 millions d’ha, fragilisés et menacés par les pressions accrues qu’ils subissent, doivent être protégés a n qu’ils puissent satisfaire les principales attentes et besoins de la société marocaine dans un contexte international sensible. La forêt est un milieu qui est mis sous pression et insu samment valorisé.

Selon les résultats des enquêtes sectorielles sur la consommation énergétique, la consommation énergétique nale du bois est estimée à 3,5 millions de tonnes dans les secteurs résidentiel et tertiaire en 2012, et à 78 360 tonnes dans le secteur de l’industrie en 2013. La consommation nale du bois représente près de 10% de la consommation énergétique nale en 2011 et 8,6% en 2014.

Les ménages ruraux représentaient 89,4% de la consommation nale du bois-énergie dans le secteur résidentiel en 2012 selon les résultats de l’enquête sur la consommation énergétique dans les secteurs résidentiel et tertiaire menée par le Département de l’Energie et des Mines. Entre autres, 10 000 hammams ont consommé 1,6 millions de tonnes de bois en 2012.

L’offre renouvelable des forêts est estimée à 3,25 millions de tonnes par an. La demande excède donc de 3 fois l’offre renouvelable de bois-énergie au niveau national ce qui causerait une perte annuelle de 30 000 hectares de forêts.

La réduction des superficies des terrains de parcours et l’augmentation du cheptel a provoqué une forte pression due au surpâturage. La charge actuelle est estimée à 4 fois la possibilité de production herbagère des forêts. Ainsi chaque année, l’offre renouvelable des forêts marocaines s’érode.

Pourtant, ce secteur est hautement stratégique pour la concrétisation du développement durable avec un potentiel important.

Les mesures proposées pour opérationnaliser l’axe 3 «Mieux valoriser les forêts pour en assurer une gestion durable» sont organisés autour de deux défis majeurs :

  • #1 : structurer, encadrer et accompagner la filière Plantes Aromatiques et Médicinales (PAM) ;

  • #2 : structurer, encadrer et accompagner la filière bois ainsi que les filières liées aux produits non ligneux ;

  • #3 : Définir une politique sylvo- pastorale claire.

Axe stratégique 4 : Inscrire l’Accélération Industrielle dans une trajectoire d’économie verte

Depuis l’indépendance, le Maroc s’est lancé dans d’importants investissements pour développer et doter le pays d’infrastructures industrielles de bases.

Le secteur industriel représente près de 15% du PIB. Longtemps dominé par les industries agro-alimentaires, du textile et du cuir, le secteur industriel s’est diversifié rapidement grâce à une vision stratégique reposant sur des investissements ciblés qui ont permis l’essor de nouveaux secteurs.

L’opportunité d’investir dans les filières vertes est réelle, et l’avantage concurrentiel que peut développer le Maroc sur ces filières lui confèrera un statut de leader régional, voire continental.

A ce stade, les filières vertes (FV) identifiées par le Gouvernement, et reprises dans le rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental sont :

  1. (FV1) Les filières des énergies renouvelables : CSP, PV, Eolien et hydroélectricité et les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP).

  2. La filière de l’efficacité énergétique dans le bâtiment, l’industrie le transport, l’agriculture et l’éclairage public ;

  3. La filière de l’assainissement et l’épuration des rejets liquides ;

  4. Les filières de gestion et de valorisation des déchets.

     

A ces filières il est proposé l’ajout des suivantes :

  • FV 5 : la filière bois pour garantir une gestion et une valorisation du potentiel forestier ;

  • FV 6 : la filière des plantes aromatiques et médicinales qui a un impact sur la gestion et la valorisation de la biodiversité, et qui peut contribuer à la mise en application du protocole de Nagoya et tirer des bénéfices de sa mise en œuvre, notamment pour la population rurales.

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